Rapprochement bancaire

Ce qu’on appelle en comptabilité “l’état de rapprochement bancaire” permet de rapprocher, à une même date, le solde du relevé bancaire avec le solde du compte en banque. Ce rapprochement n’est pas obligatoire, mais souvent pratiqué car très utile pour connaître la situation réelle de la trésorerie.

 

Qu’est-ce qu’un rapprochement bancaire ?

Le rapprochement bancaire consiste à comparer les enregistrements comptables du compte banque avec les opérations figurant sur le relevé bancaire. Il permet ainsi de vérifier que chaque flux financier a bien fait l’objet d’une comptabilisation et qu’il figure sur le relevé bancaire. Cette opération minutieuse très utile (mais pas obligatoire en France) va permettre de suivre de près les dettes et créances, et donc de se doter d’une vision claire de la trésorerie de l’entreprise.

Le rapprochement bancaire va mettre en évidence des anomalies liées à la saisie des pièces comptables, qu’il conviendra alors de corriger. Ces anomalies peuvent être tributaires du service de comptabilité, mais aussi des banques. Par exemple : un montant mal retranscrit ou incorrect, une erreur de compte lors d’un virement...Pour cela, une bonne communication avec l’organisme prêteur est nécessaire.

Globalement, les anomalies relevées par le rapprochement bancaire sont dues à des erreurs lors de la saisie de montants, des oublis de saisie de frais bancaires, des entrées d’argent pas encore enregistrées, des chèques non débités, ou des prélèvements effectués par la banque et dont l’entreprise n’a pas eu connaissance.

 

Comment faire un rapprochement bancaire ?

Pour ce faire, les opérations doivent être pointées une à une, en rapprochant à chaque fois la ligne du relevé bancaire avec la ligne du compte banque (numéro 512). Si des divergences ou des écarts sont identifiés, il conviendra de régulariser les écritures en inscrivant les écritures manquantes éventuelles au compte de banque 512.

 

Les documents nécessaires à l’état de rapprochement bancaire sont :

  • un extrait du grand livre du compte banque (n°512 sur le plan comptable français)
  • les relevés de compte reçus de chaque banque de l’entreprise
  • le dernier état de rapprochement bancaire établi par l’entreprise pour chaque compte bancaire qu’elle possède
  • les bordereaux de remise des chèques, des effets de commerce et des espèces auprès de la banque.

 

Puis, un tableau est généralement mis en place. Ce dernier est structuré de la manière suivante :

  1. une première ligne avec le montant figurant sur le relevé bancaire,
  2. un tableau à deux colonnes qui comportera les montants débiteurs et créditeurs qui sont enregistrés en banque en comptabilité mais qui n’apparaissent pas sur le relevé bancaire,
  3. un tableau à deux colonnes qui comportera les montants débiteurs et créditeurs qui figurent sur le relevé bancaire mais qu’on ne retrouve pas en comptabilité,
  4. une ligne qui calcule le solde bancaire théorique en comptabilité,
  5. une ligne avec le montant figurant dans le compte banque en comptabilité,
  6. et une dernière ligne calculant l’écart entre les deux lignes précédentes.

 

Pour en savoir plus :

tealium