Le Brexit vu du Continent

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Le 29 mars 2019, le Royaume-Uni quittera l’Union européenne. Tandis que le gouvernement britannique oscille entre les négociations avec l’Union européenne et celles avec le clan conservateur, toute l’Europe continentale, et notamment la France, retient son souffle. Économiquement, de nombreuses questions restent en suspens.

 

  • Une véritable saga

Depuis des mois, les négociations autour de la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne piétinent. Une hésitation réelle et qui n’est pas sans incidence sur l’activité économique et financière du Vieux Continent. Comme toujours, ce sont les marchés financiers qui ont réagi les premiers. C’est ainsi qu’immédiatement à l’annonce de l’issue du référendum, les Bourses européennes – et notamment celles de Londres, Paris et Francfort – se sont repliées. Dans le même temps, le cours de l’or, valeur refuge par excellence, a progressé. Une confusion financière qui n’a duré qu’un temps mais qui témoigne de la fébrilité des acteurs financiers face à ce changement majeur de paradigme. Car, s’il est une donnée avec laquelle les marchés ne savent pas composer c’est bien l’incertitude. Et pour l’heure, en matière de Brexit, les incertitudes demeurent très nombreuses.

 

  • Une économie réelle à redéfinir

En l’absence d’accord commercial négocié (no deal), les pays voisins de la Grande-Bretagne devraient renouer avec des tarifs douaniers élevés. Exemple révélateur de la situation actuelle, celle des géants de la grande distribution britannique (Tesco, Sainsbury’s, Asda …) qui se sont publiquement inquiétés d’une absence d’accord commercial. De fait, les conséquences seraient alors multiples. Une absence d’accord induirait pour les clients finaux une flambée des prix des produits importés, tandis que les échanges commerciaux avec le Vieux Continent seraient significativement réduits. Déjà, les agriculteurs français s’inquiètent de la disparation de ce partenaire commercial historique. Le secteur tertiaire n’est pas en reste, puisque la très grande majorité des grands groupes internationaux présents à la City ont choisi de plier bagage pour rejoindre le continent. Les secteurs de l’assurance et de la finance sont particulièrement impactés. Goldman Sachs et UBS ont par exemple indiqué, dès mars 2017, vouloir réduire le nombre de postes disponibles en Angleterre, pour en créer dans d’autres pays.

 

  • Une opportunité pour la Place de Paris ?

Une récente étude, livrée par Paris Europlace, révèle que, suite au Brexit, 3 500 emplois directs devraient être réinstallés ou créés dans la capitale française. Des emplois qui concernent principalement les secteurs banque, assurance et gestion d’actifs. Dans ce contexte, la Place financière parisienne, via Paris Europlace, entend bien tirer son épingle du jeu et cherche dès à présent à se positionner pour attirer à elle les grands de la finance mondiale.

 

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