Après deux années d’application, l’Impôt sur la fortune immobilière (IFI) d’apparence plus simple que son prédécesseur l’ISF, car limité au seul domaine immobilier, se révèle en pratique complexe dans sa mise en œuvre, malgré la publication des commentaires administratifs et des premières modifications du dispositif apporté par la Loi de Finances pour 2019.
Les incertitudes se concentrent essentiellement sur les cas de détention de l’immobilier au travers de structures : modalités de valorisation des titres, déductibilité des dettes sociales au regard des dispositifs anti-abus visant notamment le crédit in fine, l’OBO et les comptes courants d’associés (article 973 II du CGI), appréciation de l’objectif non principalement fiscal de l’opération. L’ensemble de ces questions entraine inévitablement une réflexion plus large sur la structuration du financement immobilier.
On note également des problématiques concernant le champ d’application de l’impôt, en matière de qualification d’« activité opérationnelle » et de localisation de certains actifs au sein des groupes, pour le bénéfice des dispositions d’exonération des « biens affectés » (article 965 2° du CGI) ou du régime des biens professionnels ; concernant l’obtention et la communication des informations ou encore les modalités déclaratives …
Lors de la journée « Actualité fiscale du patrimoine » qui aura lieu le 17 janvier prochain nos experts apporterons leurs visions sur les principales difficultés en matière d’ISF et leurs conséquences sur les schémas d’optimisation du patrimoine privé.
Fanny Fabrega-Didby-Smith , Avocat, CMS Francis Lefebvre Avocats
En savoir plus :
- Patrimoine
Depuis 2003 et la mise en place du pacte Dutreil dispositif instauré par la loi n° 2003-721 du 1er août 2003 pour l’initiative économique, la transmission d'une entreprise familiale en France permet, sous certaines conditions, de cumuler allégements fiscaux et mécanismes de donations pour les...
- Patrimoine
La plus-value réalisée en vendant un bien immobilier peut être soumise à l'impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux. Certaines cessions permettent cependant de bénéficier d’une exonération. La première grande exonération intervient dans le cas des résidences principales. Les plus-values ne...