Fraudes internes : de quoi s’agit-il et comment organiser la prévention ?

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Fraudes internes
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Les fraudes internes coûtent très cher aux entreprises françaises, quelle que soit leur activité. Chaque année, elles représentent une perte d'au moins 5 % de leur chiffre d'affaires. Si les grandes entreprises sont au premier plan des grands scandales médiatiques, les PME sont également très durement touchées. En quoi consistent ces fraudes internes ? Comment agir pour s'en préserver ?

 

Les principales fraudes internes 

La fraude interne est commise par un ou plusieurs salariés de l’entreprise. Elle se définit comme une tromperie ou une dissimulation intentionnelle dans le but d'obtenir un gain financier personnel. L’ensemble des services de l'entreprise peuvent être concernés : comptabilité et paie, direction financière, achats, vente…

 

En voici quelques exemples :

  • Corruption ;
  • Détournement d'actif ;
  • Surfacturation ;
  • Fournisseur ou client fictif ;
  • Détournement de chèques ;
  • Erreur de caisse ;
  • Salarié fictif ;
  • Fraude à la note de frais ;
  • Communication d'informations confidentielles ;
  • Communication de fausses informations pour tromper son interlocuteur (actionnaire, banquier, etc.) ;
  • Vol et extorsion ;
  • Falsification des documents financiers.

 

Comment l’entreprise peut-elle agir contre les fraudes internes ?

Détecter les fraudes

La détection précoce est indispensable pour limiter les dégâts de la fraude interne. Elle passe notamment par l'utilisation d'outils informatiques et par la mise en place d'une organisation spécifique au sein de l’entreprise. Par exemple, il est pertinent de réfléchir aux éléments suivants :

  • Procédure de signalement et d'alerte pour faire remonter rapidement tout incident ;
  • Analyse de données et reportings réguliers ;
  • Audits internes et externes réguliers ;
  • Plan de gestion de crise pour analyser rapidement la fraude détectée et trouver des solutions.

 

Mettre en place des mesures de prévention

En parallèle des mesures de détection, l’entreprise doit également mettre en place une politique de prévention des fraudes internes. Son efficacité réside dans une synergie d’actions complémentaires ainsi que sur une implication forte de l’entreprise.

 

  • Formation et sensibilisation des salariés et des dirigeants : connaître les différents risques, repérer les fraudes, mettre en place une stratégie de prévention, etc.
  • Culture d'entreprise tournée vers la transparence et la lutte contre la fraude : engagement de l'entreprise contre la fraude interne, rédaction d'une charte éthique, information sur les sanctions encourues, etc.
  • Renforcement du contrôle interne, mise en place de procédures et d'outils plus sûrs. Par exemple : un double contrôle des opérations bancaires pour sécuriser les paiements
  • Restrictions d'utilisation et/ou d'accès sur certains logiciels et outils
  • Attention particulière portée au recrutement sur les postes sensibles
  • Répartition claire et cohérente des attributions de chacun
  • Communication régulière entre les services

 

Depuis 2003, les Sociétés Anonymes (SA) et les sociétés faisant appel public à l'épargne doivent également compter avec la loi n° 2003-706 du 1er août 2003 de sécurité financière. Promulguée après plusieurs scandales financiers, elle a pour objectif d’améliorer la protection des épargnants et des investisseurs. Elle prévoit notamment une responsabilité accrue des dirigeants, la réduction des sources de conflits d’intérêts et le renforcement du contrôle interne.

 

Sur ce dernier point, le président de la SA a ainsi l'obligation de fournir un rapport annuel aux actionnaires. Ce document précise et détaille notamment les conditions d'exercice du conseil d'administration ainsi que les frais et procédures du contrôle interne mis en place dans la société.

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