Financements : L’affacturage bat des records en France

Publié le - Mise à jour le

gf
Voir toutes les actualités

L’affacturage connaît une croissance exponentielle porté par sa démocratisation auprès des PME et son usage à l’international. Comment ce mode de financement court terme a-t-il réussi à s’imposer au point de détrôner le découvert bancaire ?

Il n’y a pas encore si longtemps, l’affacturage avait mauvaise presse : son usage était assimilé à des difficultés de trésorerie qui poussaient les entreprises à externaliser leurs créances clients plutôt que de faire appel aux méthodes classiques de financement court terme telles que le découvert bancaire, l’escompte ou le Dailly. Mais les mœurs ont changé et bien plus rapidement qu’escompté ! Depuis 2016, l'affacturage est désormais le premier crédit à court terme pour les entreprises, devant le découvert bancaire. Cette solution, devenue compétitive avec l'écrasement des taux, est prisée par les entreprises pour une multitude de raisons allant de l'optimisation comptable à l'externalisation de la gestion de leur poste clients. Et en 2018, loin de s’essouffler, ce mode de financement a battu des records avec un total de 320 milliards d’euros de créances achetées par l’ensemble des factors exerçant en France. Il s’agit non seulement du plus gros montant de créances dont les acteurs du marché se sont porté acquéreurs mais également de la meilleure progression depuis 2014 avec 10,2% de croissance. Les chiffres communiqués par l'Association des sociétés financières (ASF), qui regroupe 290 membres, dont les principaux acteurs de l'affacturage, permettent de distinguer l’activité domestique, en croissance de 4,3% en 2018, de l’activité internationale, en hausse de 26,6% avec un total de 97 Md€. Ce dernier montant représente les factures export ou factures à l'étranger émises par des filiales de sociétés françaises ou européennes. Il s’agit pour l’essentiel, des groupes de sociétés implantées en France et à l’étranger, qui cherchent une solution d’affacturage unique pour gérer et financer l’ensemble des postes clients de toutes leurs filiales. Ce sont bien souvent des ETI ou des Grandes Entreprises mais l’offre se démocratise au bénéfice de petits groupes de PME.

Démocratisation auprès des PME et TPE

Il faut dire que la démocratisation de l’affacturage auprès des entreprises de petite taille est un des principaux moteurs du succès des acteurs français du secteur, qui occupent la deuxième place sur le podium du marché européen de l'affacturage, derrière la Grande-Bretagne. « Les factors français sont les seuls en Europe à avoir développé une offre pour les TPE. Ils ont multiplié ces dernières années des produits dits "au forfait", plus simples, lisibles et attractifs », souligne l’ASF dans son bilan annuel. Avec une offre plus compétitive, les factors ont fourni beaucoup d’efforts ces dernières années pour la rendre plus lisible en mettant notamment à disposition des TPE et PME un récapitulatif des frais permettant d’agréger les frais payés annuellement. L’ASF a également conduit des travaux de simplification et d’harmonisation des libellés de coûts en vue d’établir un glossaire des frais liés aux prestations d’affacturage. Lesquels frais ont connu une baisse drastique ces dernières années sous l’effet combiné des taux bas et des économies d’échelle liées à la généralisation de cette solution. Disposant d'outils technologiques beaucoup plus performants, notamment en matière de digitalisation, les sociétés d'affacturage peuvent désormais offrir un coût d'utilisation plus faible à leurs clients.

 

En savoir plus :

 

Formations qui pourraient vous intéresser

tealium