Crédit immobilier : des conditions d’emprunt toujours plus dures

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L'Observatoire Crédit Logement / CSA note une accélération de la hausse des taux de crédits immobiliers pour les particuliers en juillet 2022, poursuivant ainsi une tendance initiée en début d’année. Dans le même temps, pour les emprunt longue durée, ces taux restent limités par les taux d’usure. Quelles sont les conséquences pour les emprunteurs ?

Une hausse des taux due à un contexte économique et financier tendu

Selon l’Observatoire Crédit Logement / CSA, la moyenne des taux d'intérêt des crédits immobiliers s’élevait à 1,68 % en juillet 2022, contre 1,52 % le mois précédent. Cette hausse est en effet passée de 2 points de base (pdb) par mois en janvier et février 2022, à 10 pdb par mois entre février et mai, puis à 13 pdb en juin, pour s’établir à 16 pdb en juillet. Cette évolution s’explique notamment par la montée de l’inflation et par la persistance des tensions sur les marchés financiers depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. Pour les durées d’emprunt les plus longues, la remontée des taux de crédits reste néanmoins limitée par le taux d’usure, maximum légal pouvant être pratiqué par les établissements de crédit.

Le taux d’usure, frein à l’achat immobilier

Depuis le début de l’année, les conditions d’accès au crédit immobilier sont donc devenues plus strictes. Si les taux d’usure ont jusque-là augmenté en suivant la tendance des taux immobiliers, cette hausse a pu apparaître insuffisante au deuxième trimestre 2022, constituant même un obstacle à l’achat pour de nombreux emprunteurs. Le décalage entre taux immobiliers et taux d’usure s’explique par le mode de calcul de ces derniers : la Banque de France fixe le taux d’usure à partir des taux effectifs moyens pratiqués par les établissements de crédit les trois mois précédents, augmentés d’un tiers. Pour ces raisons, les banques ont par ailleurs récemment demandé à la banque centrale française de modifier sa méthode de calcul, qui reste à ce jour inchangée.

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