Comptabilité bancaire : quelles sont les opérations classiques à connaître ?

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Comptabilité bancaire
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Les banques ne sont pas des entreprises comme les autres. Émettrices de crédit, gestionnaires des avoirs de leur clientèle, intervenantes sur les marchés financiers, elles constituent un maillon essentiel du fonctionnement de l’économie. Pour cette raison, leur activité est régulée et requiert l’usage de normes comptables spécifiques. Bien que les opérations bancaires soient de nos jours largement automatisées, leur comptabilité reste assurée par les équipes de back office dont les missions sont multiples.

 

Gestion des dépôts et des crédits

Le métier historique des banques est celui de la gestion des dépôts de la clientèle et du financement des projets (immobiliers, entrepreneuriaux, etc) en ayant recours au crédit. Sur le plan comptable, ces opérations simples constituent une première spécificité du secteur bancaire et font appel à des normes comptables dédiées. Les flux de paiements, de retraits et de dépôts d’espèces se traduisent notamment par des transactions interbancaires associées à un suivi comptable quotidien.

 

Les banques tiennent également une comptabilité de leurs prêts non remboursés (créances douteuses), un indicateur très suivi par le régulateur et les investisseurs. Les données relatives au crédit bancaire sont ainsi agrégées par les autorités de tutelle dans le cadre du suivi des politiques macro-prudentielles.

 

Fonds propres, ratios de solvabilité et de liquidité

Les exigences du régulateur portent aussi et surtout sur la solvabilité et la gestion des risques s’appliquant aux établissements bancaires (accords de Bâle).

 

Une part importante de la comptabilité bancaire est donc dédiée au calcul des fonds propres et des actifs pondérés du risque (RWA) permettant d’établir le ratio de solvabilité (CET1) de l’établissement. De même, les opérations comptables impliquent le calcul du ratio de liquidité à court terme (LCR) et à long terme (NSFR), faisant partie des outils de suivi des risques bancaires.

 

Opérations de marché et normes comptables

Les activités de marché donnent lieu, elles aussi, à une comptabilité spécifique, qu’il s’agisse des opérations en devises ou des activités titres, ou encore des activités impliquant des produits dérivés ou des swaps de taux d’intérêt (juste valeur et dépréciation notamment).

 

La comptabilisation des opérations de marché et l’évaluation des instruments est encadrée depuis le 1er janvier 2018 par la norme IFRS 9, qui a remplacé la norme IAS 39 anciennement dédiée à ces opérations. Certains établissements peuvent néanmoins employer les normes françaises pour comptabiliser ces instruments.

 

Autres opérations courantes

Enfin, comme toute entreprise, les banques sont tenues de comptabiliser leurs provisions pour risques et charges en tenant compte du principe de prudence et peuvent être amenées à enregistrer des dépréciations à l’actif de leur bilan.

 

Comptes annuels et reportings prudentiels

L’ensemble de ces opérations servent non seulement à établir les comptes annuels et trimestriels des établissements, mais également à établir les reportings réglementaires qui s’appliquent au secteur bancaire.

 

Le reporting trimestriel FINREP, fondé sur les normes IFRS, a notamment été introduit depuis 2007 au niveau européen. Le reporting SURFI (Système Unifié de Reporting FInancier) de l’ACPR (Banque de France) fait quant à lui partie des reportings prudentiels introduits depuis la crise de 2008. Également défini selon des normes européennes, il permet un suivi transparent et comparable des données financières entre établissements européens.

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