Comment réaliser une analyse financière ?

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Comment réaliser une analyse financière ?
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L’analyse financière d’une entreprise répond à plusieurs enjeux. Les états comptables d’une société permettent de mesurer sa croissance et l’évolution de sa rentabilité, mais aussi de faire ressortir d’éventuelles fragilités dans sa gestion financière (endettement excessif, dégradation des marges, etc.). Lorsqu’un entrepreneur souhaite céder sa société ou ouvrir son capital à de nouveaux investisseurs, cette analyse participe à déterminer la valorisation de l’entreprise et donc le prix de cession des parts.

 

L’analyse du compte de résultat

Le compte de résultat permet de connaître les revenus et dépenses de l’entreprise. Lors d’une analyse financière, sont regardées en priorité :

  • L’évolution de son chiffre d’affaires d’un exercice à l’autre (croissance et régularité de ses ventes).
  • L’évolution de son résultat net (ou résultat avant impôt), qui traduit la capacité de l’entreprise à dégager des bénéfices.

 

Une entreprise dont le résultat net parvient à croître plus rapidement que son chiffre d’affaires bénéficie à priori d’une bonne gestion financière. À l’inverse, il est nécessaire de s’interroger sur la gestion des coûts si la hausse des ventes ne se traduit pas dans la même proportion par une hausse des bénéfices, ce qui implique alors une dégradation des marges bénéficiaires. Si l’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) croît également plus lentement que le chiffre d’affaires, alors le problème se situe au niveau des charges courantes (dépenses, coûts du personnel), dont la hausse peut s’avérer trop rapide.

 

Pour les entreprises en perte nette (résultat net négatif), il est important de comprendre les raisons de cette situation et d’observer si cette perte a diminué lors du dernier exercice comptable. Le phénomène n’est pas alarmant si l’entreprise est jeune, connaît une forte croissance et semble se diriger vers une situation bénéficiaire. En revanche, une alerte apparaît lorsque l’entreprise voit ses pertes se creuser, signalant le risque d’un modèle d’affaires non-viable (absence de marges, marché en déclin, mauvaise stratégie, etc.).

 

L’analyse du bilan

Au niveau du bilan, sont regardés en priorité :

  • Les ratios d’endettement et leur évolution. Diverses formules peuvent être utilisées, les plus courantes consistant à rapporter les dettes financières aux capitaux propres, ainsi que la dette nette à l’excédent brut d’exploitation (issu du compte de résultat). L’entreprise et son dirigeant peuvent trouver un avantage dans le fait de conserver un certain niveau d'endettement, mais il est généralement déconseillé que la dette nette de l’entreprise dépasse trois fois son EBE. Dans le cas contraire, l’entreprise a intérêt à se désendetter.
  • Le besoin en fonds de roulement (stocks + créances clients – dettes non financières) et son évolution. L’entreprise doit éviter une hausse disproportionnée de son besoin en fonds de roulement car celui-ci consomme sa trésorerie disponible.
  • Le niveau de trésorerie, rapporté aux dépenses courantes de l’entreprise (coûts, salaires, frais financiers). Lorsque l’entreprise dispose de moins d’un mois de dépenses courantes en trésorerie, il est urgent d’envisager une solution pour augmenter sa souplesse financière, notamment en ayant recours à un prêt, voire à une solution d’affacturage.

 

Outre ses enseignements utiles à la bonne gestion de l’entreprise, l’analyse financière peut ensuite être exploitée dans le cadre d’un travail de valorisation. Dans ce cas, les métriques comptables (croissance, rentabilité, évolution des marges, niveaux d’endettement) et leurs projections futures permettent d’estimer la valeur de l’entreprise, qui dépend également de son secteur d’activité et des multiples de valorisation appliqués aux entreprises comparables.

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