Blockchain : beaucoup de projets pour peu d’élus

Publié le - Mise à jour le

blockchain
Voir toutes les actualités

Rares sont les grands groupes à ne pas plancher sur un projet blockchain. Quel que soit leur secteur d’activité, les grandes entreprises sont aujourd’hui à la recherche de cas d’usages qui, peut-être demain, les amèneront à repenser totalement leurs business models. Reste que si les POC (proof of concept, soit preuve de concept en français) sont très nombreux, très rares sont en revanche les cas d’usage aujourd’hui en phase d’industrialisation.

  • Une révolution

Les experts de la blockchain estiment que, dans quelques années, bon nombre de nos usages du quotidien seront régis par une technologie blockchain. Pour certains, nous sommes à l’aube d’un changement technologique profond, semblable à celui induit par le développement d’Internet il y a quelques années. « Finalement, peu de gens savent expliquer avec précision de quelle façon fonctionne Internet et pourtant tout le monde utilise désormais cet outil », estime un expert pour qui les écritures comptables, les actes notariés, les transactions et les échanges d’informations seront demain réalisés grâce à l’usage d’une blockchain. Il concède néanmoins que les POC restent souvent à l’état de prototype, « sur 10 projets en réflexion, presqu’aucun ne se transforme en réalité ».

 

  • Flux financiers et gestion d’actifs en première ligne

Les secteurs banque, assurance et finance apparaissent aujourd’hui comme les plus avancés en matière de technologie blockchain. C’est d’ailleurs dans ces secteurs qu’apparaissent les premiers projets en phase d’industrialisation. Le groupe AXA a été le premier à déployer une solution blockchain pour sa solution AXA Fizzy, une plateforme d’assurance paramétrique automatisée et sécurisée, permettant de couvrir les retards d’avion. Pour mettre en place cette plateforme, l’assureur a fait appel à Utocat, un fournisseur de BaaS, blockchain as a service, qui permet d’implémenter des solutions blockchains sur des systèmes existants.

La mise en service de la plateforme s’est faite par étape, avec au départ 1 000 opérations journalières traitées, contre 11 000 actuellement. Autre cas d’usage, aujourd’hui en phase de fonctionnement, la désintermédiation et le transfert d’argent. Sur ce secteur, deux acteurs se partagent aujourd’hui le marché : Ripple et Swift qui, tous deux, utilisent des technologies blockchains. Infalsifiables et ultra sécurisées, elles permettent de réaliser des transferts internationaux en quelques minutes, là où quatre à cinq jours étaient auparavant nécessaires. Enfin, sur la blockchain, la France peut se targuer d’avoir été la première banque centrale à utiliser cette technologie. En effet, dès le premier trimestre 2018, la Banque de France a choisi d’utiliser la technologie blockchain pour décentraliser le registre d’identifiants créanciers SEPA. Chaque année, plusieurs milliers de demandes d’ICS (identifiant créancier SEPA) sont adressées à la Banque de France par les banques commerciales. La transmission se fait désormais en quelques minutes et de façon ultra-sécurisée.

 

En savoir plus :

 

Formations qui pourraient vous intéresser

tealium