De nouvelles perspectives offertes par les FinTech

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Paiement, crédits, assurances…tous les champs de la finance sont progressivement investis par ces start-up « disruptives » qui bouleversent les modèles économiques des banques et des acteurs institutionnels. Selon un récent sondage réalisé par un cabinet d’audit, les banques estiment risquer de perdre 24 % de parts de marché à horizon 2020, les sociétés de transfert de fonds et du secteur des paiements 28 %, la gestion d’actifs 22 % et les assurances 21 %.

Il faut dire que les investisseurs se bousculent pour soutenir « l’ubérisation » du secteur financier. Les FinTech ont attiré plus de 22 milliards de dollars d’investissements en 2015 dans le monde, en croissance de 75%, selon une étude publiée par Accenture.
La France, longtemps à la traîne par rapport au développement de ces trublions de la finance aux EÉtats-Unis et en Asie, a récemment connu un vrai coup d’accélérateur avec un investissement de 189 millions de dollars en 2015, en progression de 750% !
 
Diversification des sources de financement
Mais concrètement, ces innovations concernent-elles déjà le DAF dans son quotidien ? Si les FinTech les plus médiatisées ont commencé par cibler les particuliers, un tournant a été pris ces dernières années en direction des entreprises, et notamment des PME les plus demandeuses d’innovation financière.
C’est ainsi le cas des plates-formes de crowdlending ou prêts participatifs qui se sont multipliées à l’adresse des PME et ETI. Lancé en septembre 2014, Lendix, le leader en France, revendique actuellement une part de marché de 40 % sur ce secteur  avec plus de 20 millions d’euros de prêts à des entreprises, avec des tickets pouvant aller jusqu’à un million d’euros.
L’intérêt par rapport à un prêt bancaire classique ? La réactivité et la diversification des sources de financement, mais aussi le soutien de projets de développement risqués peu prisés par les banquiers, sans demande de garantie, ni de caution personnelle du dirigeant. Ce qui justifie au passage un taux d’intérêt plus important oscillant entre 4 et 9%.
Loin de s’adresser aux obscures TPE sans historique bancaire, ces offres ont attiré de jolies signatures d’ETI, comme la chaîne de pressing 5àSec ou la marque de haute gastronomie Alain Ducasse.
 
Paiements internationaux et affacturage dématérialisé
En dehors des prêts alternatifs, les FinTech s’engouffrent aussi dans la brèche des services surfacturés par le monopole bancaire. C’est le cas notamment de la plate-forme de change et de paiements internationaux pour les entreprises Kantox. La start-up cible essentiellement les PME et ETI, avec des tarifs bien inférieurs à ceux du marché : de 0,09 % à 0,29 %. Plus de 1.700 entreprises utiliseraient aujourd’hui régulièrement Kantox, qui revendique 3 milliards de transactions depuis ses débuts en 2011, dont la moitié sur la seule année 2015.
Autre solution innovante à destination des DAF, l’affacturage dématérialisé, comme le propose Finexkap, une plate-forme de financement de trésorerie destinée aux petites entreprises. Le process, en six étapes rapides, permet de refinancer les créances commerciales détenues sur d’autres entreprises après une analyse de risque en ligne. Contrairement aux barrières dressées par les « factors » classiques, il n’y a pas de condition de chiffre d’affaires minimum, d’ancienneté ou de nombre de salariés de l’entreprise cédante.

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