L’évaluation d’entreprise, une mission clé pour vous en 2017

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L’effervescence du marché des fusions acquisitions ces deux dernières années a fait sortir l’évaluation du domaine de l’exceptionnel. Qu’elles soient en position de cibles ou d’acquéreurs, les entreprises ont de plus en plus recours à cet exercice. D’où l’intérêt d’en maîtriser les contours.

Le foisonnement des méthodes d’évaluation rend la pratique complexe. D’autant qu’en fonction de l’approche adoptée, les écarts de valorisation peuvent se révéler considérables. On peut tout d’abord choisir de faire parler le bilan de l’entreprise en optant pour la méthode patrimoniale. L'idée sous-jacente de cette méthode est que la valeur d'une société est égale à ce qui reste en imaginant que l'on a vendu l'actif et réglé les dettes. Mais bien sûr, coller à la valeur actuelle et non historique de l’entreprise nécessite de passer en revue tous les postes d'actif et de passif et de les valoriser au plus juste. Des corrections à la hausse ou à la baisse vont donc être apportées en vue d'obtenir un actif net réévalué. À cela s’ajoute l’appréciation d’un Goodwill, ou survaleur, qui représente la part d’immatériel dans l’évaluation de l’entreprise.

L’approche patrimoniale, même si elle reste incontournable, est souvent complétée par la méthode d’actualisation de Free Cash flows. Cette dernière est jugée plus dynamique et tournée vers l’avenir. De fait, cette approche considère qu'une entreprise vaut par les liquidités qu'elle générera dans le futur, chaque flux étant actualisé en fonction de son éloignement dans le temps et du niveau de risque encouru. La méthode part donc, non pas du bilan, mais du compte de résultat et du business plan. Sauf qu’en l'absence de boule de cristal, la méthode nécessite qu'acheteur et vendeur s'accordent sur la nature des flux à prendre en compte, mais aussi - et c'est là que le bât blesse - sur leur évolution future.
 
Le bon ratio
C’est à ce moment-là qu’intervient la troisième méthode star de l’évaluation, celle des multiples qui évalue tout simplement l’entreprise sur la base d’un multiple de ses résultats. Encore faut-il s’accorder sur le bon ratio, souvent importé des standards anglo-saxons.
Tout d'abord, l'EBIT (Earning Before Interest and Tax), c'est-à-dire le résultat net avant frais financiers, éléments exceptionnels et impôt sur les sociétés.  Ce résultat est surtout retenu pour neutraliser l’impact du mode de financement.
Une autre variante est l'EBITDA (Earning Before Interest, Tax, Dépréciation and Amortization), dont l’objet est de retraiter l’effet des amortissements qui peuvent biaiser l’évaluation. Quelle que soit la formule choisie, elle peut encore subir quelques retraitements. On peut ainsi délester le résultat retenu de la rémunération du travail du cédant et des membres de sa famille (y compris les éléments en nature).
En réalité, les évaluateurs font souvent un mix de ces trois méthodes pour aboutir à une fourchette de valorisation, voire à une valeur unique. Mais l’évaluation obtenue n’a de sens que par rapport aux hypothèses retenues dans les modèles (taux d’actualisation, projections du business plan…). D’où l’importance de tester les différents scenarii en modifiant certains paramètres ou en effectuant des simulations.
 


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