Pour être efficace, il faut tirer les leçons des fraudes détectées, mais aussi agir en amont en se mettant à la place des fraudeurs potentiels

Fraude au Président, émission de fausses factures, détournement de fonds etc., les fraudes externes comme internes se développent uniquement dans un contexte exceptionnel. Or, si les entreprises appréhendent très bien le cas général il en est rarement de même en ce qui concerne l’exception. Entravée par une délimitation juridique imprécise, la fraude demeure en outre un sujet pour le moins délicat à aborder, voire tabou en France. Afin de mieux s’en prémunir, Olivier Bach incite les entreprises à mettre en place un ensemble de process de sécurité nécessaires à son identification en amont.
 
Si, dans la majorité des cas, les fraudes sont traitées a posteriori, l’entreprise doit quant à elle apprendre à les détecter avant qu’elles se produisent. Pour ce faire, il convient de se mettre à la place du fraudeur afin d’imaginer l’ensemble des scénarios de fraudes possibles. De cette démarche découlera l’implémentation de process de sécurisation adaptés aux différents scénarios conçus.
 
Si la technique associée au traitement des fraudes internes comme externes est in fine semblable, celle qui permettra de les déceler demeurera différenciée. Les fraudes internes – réalisées par des salariés – correspondent souvent à des « erreurs qui tournent mal ». Ainsi il s’agit de partir de scénarios élaborés et de se concentrer sur les salariés susceptibles d’y correspondre en analysant leur environnement de travail, leurs relations professionnelles etc. A l’inverse, dans le cas d’une fraude externe, souvent menées par des organismes extérieurs avec le plus souvent l’appui de salariés, il convient, par exemple, de prêter davantage d’attention aux relations entretenues entre certains salariés et les entreprises partenaires.
 
Aujourd’hui plus que jamais la lutte contre la fraude apparaît comme indispensable et ce, particulièrement depuis le développement de l’automatisation des process. En effet et contrairement aux idées reçues, moins il y a d’intervention humaine plus le risque de fraude est grand…